Ikiryō : La rage de vengeance de Kokoro est si grande qu'une partie de son âme s'est détachée pour l'aider à accomplir ses fins. Le morceau d'âme flotte généralement autours de Kokoro, mais elle peut aussi être projeté à une portée de vingt mètres vers un objet afin de le posséder. L'objet ainsi affecté peut bouger de lui-même selon la volonté de vengeance de Kokoro, l'évitant à moins de deux mètres du sol.

Vengeance : Une longue rapière de très bonne qualité. Très solide et parfaitement balancée, mais n'a pas de particularité autre.

Zōo et Gekido : Signifiant Haine et Rage, il s'agit d'un Daishō, une paire de Katana et Wakizashi particulièrement tranchant et mortel.

Hannya no Kokoro doit son surnom au fait qu'il ne semble rien rester à cette jeune fille sauf sa haine dévorante. Bien qu'elle puisse sembler simplement froide et peu loquace, son esprit bouillonne en permanence d'une colère qui ne demande qu'à être libérée. Ses accès de rage sont donc assez fréquents et terribles à contempler, la laissant sans énergie et vide une fois l'émotion passée, n'attendant qu'un autre excuse pour s'enflammer. Elle ne se sent en réalité en vie que pendant ses colères ou quand elle pratique son maniement de l'épée, atteignant un état presque zen lors de ces derniers moments. Elle est également très rancunière, jurant vengeance à la moindre offense et récite le noms de tout ceux aillant attiré ses foudres comme une prière chaque matin.

Connaissez-vous le Tsujigiri ? Cette pratique sauvage et inhumaine pratiquée par certain guerrier de noble extraction, mais au cœur impure, consiste tout simplement à tester une lame fraîchement forgée sur un humain, le plus souvent un simple paysan sans défense. C'est ainsi qu'un sympathique boucher dans la force de l'âge laissa sa femme et sa jeune fille dans le deuil, abattu par la lame d'un jeune bushi impétueux. La veuve tenta bien sûr d'obtenir justice en faisant appel au magistrat local, ignorant que le noble meurtrier était le neveu du juge, qui innocenta le coupable en déclara le meurtre comme issu d'un duel légal. Plusieurs témoins corrompus s’avancèrent même à la défense du noble et la veuve fut ainsi condamnée au pilori jusqu'à ce qu'elle admette sa tentative de diffamation.

Contrairement aux attentes du magistrat et de ses sbires, la femme ne plia pas devant cette injustice, survivant plusieurs semaines malgré les terribles sévices corporels, les tentatives de briser son esprit et les humiliations répétés par un publique avide de souffrance. Ce n'était pas que l'esprit indomptable des femmes de Rokujō qui la soutenait pendant ses moments difficiles, mais bien les interventions nocturnes de sa fille. Alors âgée de onze ans et vivant chez son oncle, Kokoro profitait des visites crépusculaires de ce dernier à la maison de joie locale pour apporter nourritures et boissons à sa mère, nettoyant son corps meurtri et pensant les blessures les plus accablantes.

Cet acte de miséricorde ne pouvait cependant pas continuer longtemps sans être découvert par des hommes vils et retors. Une bonne nuit, alors que Kokoro tentait de donner une boule de riz à sa mère, un groupe de constables aux visages de malfrats surgit des ombres, prêt à la punir en la ruant de coups de pied sadique, la forçant à fuir. À son grand dam, elle découvrit la masure de son oncle dévorée par les flammes. Après avoir passé une très courte et froide nuit dans les ruelles du village, elle fut réveillée par de l'agitation sur la place publique, sa mère allait finalement nier ses accusations contre le jeune bushi ! Horrifiée, elle n'eut d'autre choix que d'infiltrer la place publique, assistant donc au dernier acte de défiance de sa mère, qui cracha sa haine au magistrat avant d'être abattue d'un coup de lance par l'un des gardes.

Comme prise de folie, Kokoro fuit la place publique puis le village, ne s'arrêtant de courir qu'une fois en pleine forêt, bien plus loin de la civilisation humaine qu'elle ne l'avait jamais été. Se sentant complètement vide et impuissante, elle se laissa tomber contre un arbre, prête à se laisser dépérir. C'est alors qu'un lapin noir s'approcha d'elle et lui mordit le mollet, l'emplissant d'une rage incontrôlable avant de fuir étrangement lentement. Sous la colère, Kokoro se réanima tout d'un coup et poursuivit l'animal, ne pouvant penser qu'à se venger de cette morsure inattendue. Cependant, elle le perdit éventuellement de vu et trouva plutôt une étrange hutte abandonnée, pourtant emplit de victuaille non-périssable et plusieurs traités sur la chasse et les arts martiaux. Inspirée par tout ce matériel semblant avoir été mit sur son chemin par une volonté divine, la jeune fille jura d'utiliser tout le matériel à sa disposition pour se venger de ceux qui avait décimé sa famille.

Après sept ans, les habitants du village avaient pratiquement oublié ces événements si tragiques, les reléguant au statue de simple légende, bien que certain racontait que la jeune fille avait survécu, transformée en ogresse terrorisant la forêt du nord dans sa haine. Bien qu'elle était toujours humaine, il était vrais que Kokoro vivait toujours dans la forêt nordique, affûtant ses talents d'épéiste grandissants en affrontant monstres, bêtes sauvages et même des passants. Ce n'est qu'une fois tous les livres mis à sa dispositions maîtrisés qu'elle quitta sa demeure sylvestre pour débuter sa vengeance sous le couvert d'une nuit sans lune. Tel la faucheuse, elle besogna toute la nuit, ne laissant personne survivre après l'avoir vu jusqu'à ce que l'aube se lève, révélant l'hécatombe laissée derrière elle. Plus d'une douzaine y avait laissé la vie, y comprit le magistrat, sa femme et son fils encore enfant.

Malgré la garde accrue du village, Kokoro put pénétrer une deuxième nuit dans le village pour y continuer sa vengeance, éliminant d'abord le forgeron ayant donné naissance à la lame qui avait commencé toute cette affaire, récupérant du même coup le dernier chef-d'œuvre de l'artisan, une rapière qu'elle baptisa Vengeance pour remplacer les lames grossières fait de silex, de bois et de pierres qu'elle utilisait jusque là. Alors que l'aube pointait, elle s'attaqua à l'assassin de son père, croyant tomber sur un simple nobliaux bouffis d'orgueil et rendu gras par l'inaction. C'est plutôt un véritable guerrier passer maître dans les arts de la mort qui l'attendait, contrant sans geste inutile chacun de ses coups pourtant donnés avec toute la puissance de sa haine. Après un court duel, elle se fit vaincre d'une seule pointe qui s'enfonça dans sa poitrine avant d'en ressortir par son dos même après qu'elle manifeste pour la première fois son pouvoir.

Miraculeusement, Kokoro survécu à sa blessure et parvint à s'enfuir de nouveau pour sa maison en forêt où elle perdit connaissance, sa blessure la rendant délirante. Le lapin noir qu'elle avait vu des années plus tôt la visita pendant ses songes, révélant l'existence de Kusanagi no Tsurugi, l'épée divine qui la rendrait invincible, dissimulée quelques parts sur les terres de Spirane. À son réveil, quelqu'un avait pansé sa terrible blessure et avait abandonné quelques médecines à son chevet, disparaissant sans laisser de trace. Ruminant sa colère, la jeune femme prit le temps de récupérer ses forces avant de partir à la recherche du trésors divin qui lui permettrait d'obtenir sa vengeance finale contre le maître d'arme qui avait tué son père, l'humanité qui avait protéger son crime et les dieux qui avaient permis cette tragédie en premier lieu.